Lisez ici notre politique et notre vision en matière de soins palliatifs et d’euthanasie.
La vision et la politique en matière de soins palliatifs se trouvent sur la page web consacrée à notre service de soins palliatifs.
Nous avons rédigé cette page d’information et une brochure afin de vous aider à vous forger une opinion propre et réfléchie sur la fin de vie et l’euthanasie.
Selon la législation en vigueur, ni l’hôpital ni le comité d’éthique ne peuvent imposer ou exiger une vision à cet égard.
Selon la loi belge, l’euthanasie signifie: un acte, pratiqué par un médecin, qui met intentionnellement fin à la vie d’une personne malade à la demande de celle-ci et sous certaines conditions.
Il ne peut donc être question d’euthanasie que si la personne malade demande elle-même qu’il soit mis fin à son existence.
Chacun a le droit de faire une demande d’euthanasie à un médecin. Cela ne signifie pas que le médecin accédera à votre demande, mais il faudra l’évoquer. La loi donne au médecin le droit (et non l’obligation !) d’accéder à une demande d’euthanasie. Seul un médecin peut pratiquer une euthanasie. Seul le médecin exécutant décide s’il peut accéder à votre demande.
Vous devez être capable et en mesure d’affirmer votre volonté.
L’euthanasie pour des patients qui ne sont pas en phase terminale est autorisée par la loi, sous réserve de deux conditions supplémentaires :
Les enfants, quel que soit leur âge, peuvent demander l’euthanasie, à condition qu’un pédopsychiatre, psychiatre pour adolescents ou psychologue ait pu vérifier de manière concluante que le mineur disposait de la capacité de jugement nécessaire pour estimer l’importance d’une demande d’euthanasie.
Une demande d’euthanasie doit se faire par écrit. La demande doit être rédigée personnellement et signée par le demandeur.
Si vous ne pouvez plus écrire vous-même, une tierce personne, qui ne tire aucun avantage de votre décès, doit rédiger votre demande, en mentionnant les raisons pour lesquelles vous ne pouvez pas la formuler vous-même et en présence de votre médecin traitant. Le rédacteur y mentionne son nom, son numéro de registre national ainsi que la date, et fait signer la demande par le médecin traitant présent.
Pour un mineur, un accord écrit est également exigé des DEUX parents ou du tuteur. Outre le médecin, une assistance psychologique doit être prévue.
Cette déclaration vous permet de demander l’euthanasie au cas où vous vous trouveriez dans un coma irréversible.
La déclaration anticipée doit être signée et datée par le demandeur et 2 témoins. Une personne de confiance peut également être désignée. Cette dernière veille à ce que, en cas de coma irréversible, le médecin et les prestataires de soins soient informés de l’existence de la déclaration.
Cette déclaration anticipée peut être enregistrée par les autorités et ne peut pas dater de plus de 5 ans au moment où le demandeur n’est plus en mesure d’exprimer sa volonté. La déclaration ne donne par ailleurs aucune garantie quant à l’exécution de l’euthanasie. La situation est évaluée sur la base des critères légaux et la déclaration est discutée.
Une déclaration anticipée ne s’applique pas aux enfants.
Vous pouvez à tout moment revenir, verbalement, sur votre décision. La demande écrite est alors retirée du dossier médical.
Vous pouvez également faire adapter ou retirer une déclaration anticipée. Cette possibilité est également prévue dans les modèles préimprimés.
L’euthanasie peut être pratiquée à domicile, dans un établissement de soins ou dans un hôpital.
Outre le médecin qui pratique l’euthanasie, d’autres personnes peuvent être présentes. Il peut s’agir de membres de la famille, d’amis, mais aussi d’autres prestataires de soins. Votre autorisation est toutefois nécessaire.
Le médecin administre, via une perfusion préalablement mise en place dans la veine, un ou deux produits qui vous endorment. Ensuite, le médecin administre une médication qui arrête votre respiration et entraîne votre décès. Vous ne sentez rien, car vous dormez déjà avec le premier médicament.
Pour un enfant, il est obligatoire de contacter un pédopsychiatre, un psychiatre pour adolescents ou un psychologue n’ayant aucun lien avec le médecin, le patient et sa famille. Cette personne doit attester par écrit que l’enfant dispose de la capacité de jugement nécessaire, après consultation du dossier médical et d’autres étapes. Un avis négatif est contraignant et met irrévocablement un terme à la procédure d’euthanasie.
Si vous avez besoin de vous entretenir davantage à ce sujet, vous pouvez en parler à votre médecin traitant. Les membres de l’équipe de soutien palliatif peuvent également vous assister lors d’un entretien à ce sujet.