Un adénome hypophysaire est une tumeur cérébrale bénigne située dans la glande hypophysaire. Souvent, ces tumeurs sont découvertes par hasard (par exemple lors d’une IRM cérébrale effectuée pour une autre indication) chez des patients qui ne présentent alors généralement aucun symptôme. Si des symptômes apparaissent, ils peuvent être très différents. En raison de l’emplacement spécifique de l’hypophyse, un adénome de grande taille (>1 cm) peut appuyer sur le nerf optique et provoquer une perte de vision périphérique. Le tableau clinique ultérieur dépendra du niveau de production hormonale, qu’elle soit excessive ou pas assez importante.
Les adénomes hypophysaires les plus courants sont :
Dans le cas du prolactinome, des maux de tête, de la fatigue, un malaise généralisé, des problèmes de menstruation et des troubles de la fertilité, un écoulement du mamelon et des troubles de la vue peuvent survenir. Dans le cas de l’hormone de croissance, les tumeurs entraînent une croissance excessive (gigantisme) chez les jeunes patients accompagnée ou non de maux de tête, de fatigue, d’apathie, d’épaississement des doigts, des orteils et du nez ; chez les adultes, on observe une augmentation du volume des extrémités et des organes. Les adénomes qui fabriquent de l’ACTH provoquent la maladie de Cushing avec de la fatigue, un gonflement du visage et l’accumulation de graisse au niveau de l’abdomen, une faiblesse musculaire en position debout, un affinement de la peau, des ecchymoses et une décoloration de la peau.
Si vous pensez souffrir de cette affection, contactez votre médecin traitant. Apportez les résultats d’examens éventuels à la consultation d’endocrinologie. Vous ne devez pas être à jeun. Une prise de sang supplémentaire, des tests de suppression ou de stimulation hormonale (pour confirmer l’anomalie) et/ou d’autres examens, comme une IRM de l’hypophyse, peuvent aussi être réalisés.
Après le diagnostic, nous déterminons la suite du traitement (attendre, médicaments ou opération) avec vous et avec les autres médecins (comme le neurologue, l’ophtalmologue, le médecin traitant et éventuellement le neurochirurgien).
Votre médecin discutera avec vous des traitements possibles.