On parle de cancer du sein lorsque les cellules normales du sein se transforment en cellules malignes.
Le sein féminin est une glande sous-cutanée, entourée à l’avant par du tissu cutané et à l’arrière par le grand muscle mammaire. À l’intérieur, le sein est principalement constitué de tissu glandulaire et graisseux, avec une quantité limitée de tissu conjonctif.
Comme partout ailleurs dans le corps, on retrouve dans les seins, en plus des vaisseaux sanguins habituels, un réseau de vaisseaux et de ganglions lymphatiques. Les ganglions lymphatiques jouent un rôle très important dans la lutte contre les infections. Ils agissent comme une sorte de filtre qui empêche les éventuels intrus de pénétrer dans la circulation sanguine.
Les anomalies du sein sont fréquentes chez les femmes. Heureusement, la plupart des anomalies sont bénignes. Toutefois, il peut être opportun de procéder à des examens complémentaires pour écarter tout risque de cancer du sein. Les anomalies bénignes peuvent apparaître dans divers tissus qui font partie du sein en bonne santé.
Le fibroadénome est une anomalie bénigne très fréquente du sein. Il s’agit d’une grosseur molle, ferme et indolore qui est causée par une prolifération de tissu conjonctif. La masse repousse le tissu environnant, mais ne se développera pas dans celui-ci.
Un kyste est une autre anomalie bénigne très fréquente du sein. Un kyste est une cavité remplie de liquide. Si le kyste est fort rempli, il peut être ressenti comme une grosseur ronde et ferme.
Les épaississements mous qui se développent dans le tissu adipeux sont appelés lipomes. Il s’agit également d’anomalies bénignes qui ne nécessitent généralement pas de traitement.
La mastopathie désigne les altérations bénignes du tissu glandulaire des seins. En cas de mastopathie, les seins peuvent être douloureux ou tendus. Plusieurs grosseurs et cordes peuvent être ressenties et il y a parfois un écoulement par le mamelon. Une femme sur dix souffre de mastopathie, souvent juste avant les règles, parfois tout le temps.
Dans le cas du cancer du sein non seulement le tissu environnant est repoussé, mais les cellules tumorales malignes se développent aussi dans le tissu environnant. Les cellules malignes du cancer du sein peuvent de cette manière se propager dans l’organisme par les vaisseaux sanguins et lymphatiques. Cela entraîne des métastases dans d’autres parties du corps.
Il existe différents types de cancer du sein. Ceux-ci sont classés en fonction des « récepteurs » (récepteur d’œstrogène, récepteur de progestérone, récepteur HER2/neu). Sur cette base, nous distinguons quatre grandes catégories :
Dans la population occidentale, chaque femme présente un risque d’environ 10 % de développer un cancer du sein au cours de sa vie. Dans la plupart des cas, il s’agit d’une maladie non héréditaire. Pour 5 % des patientes atteintes d’un cancer du sein, il s’agit toutefois d’une forme héréditaire du cancer du sein, qui peut être transmis du côté de la mère ou du père.
Cette forme héréditaire de cancer du sein survient généralement à un plus jeune âge, se manifeste plus fréquemment dans les deux seins en même temps et est parfois associée à un cancer des ovaires. Si plusieurs membres de la famille ont été touchés par un cancer du sein et/ou de l’ovaire, que ce soit à un jeune âge ou non, il peut être opportun de rechercher une anomalie du matériel génétique (mutation génétique). Les mutations génétiques qui sont actuellement détectées sont les mutations BRCA1, BRCA2 et CHECK2. Cela se fait par une simple prise de sang.
Si une mutation est trouvée, il est important d’avoir un suivi intensif et un certain nombre de mesures préventives peuvent être proposées.
Si vous avez des questions à ce sujet, vous pouvez en discuter avec votre médecin traitant. Si cela est indiqué, celui-ci peut alors vous orienter vers un service spécialisé en génétique humaine. Le Centre hospitalier Jan Yperman vous offre la possibilité d’une consultation génétique près de chez vous, via la consultation mensuelle du prof. dr Geert Mortier le mardi après-midi. Un rendez-vous peut être fixé via la clinique du sein.
Depuis juillet 2019, le Centre hospitalier Jan Yperman adhère à la convention GEP. Le but de cette convention conclue avec l’INAMI est d’obtenir le remboursement d’un test GEP (profilage d’expression génique). Ce test fournit au médecin traitant des informations supplémentaires sur la probabilité de récidive en fonction du matériel génétique de la tumeur et a pour but d’estimer l’utilité de la chimiothérapie après l’intervention chirurgicale.
L’assurance soins de santé ne rembourse les tests GEP que s’ils sont effectués dans une clinique du sein reconnue et conventionnée.
En cas de cancer du sein métastasé, la décision peut être prise de procéder à un examen génétique de la tumeur (NGS = next generation sequencing). Il s’agit d’une technique qui a été développée au cours des dernières années et qui détecte des anomalies dans les gènes de la tumeur (mutations). Pour cela, il peut être nécessaire de réaliser une nouvelle biopsie. Sur la base des résultats, on peut choisir un traitement qui agit de manière ciblée sur cette anomalie de la tumeur.
Votre médecin traitant discutera avec vous des traitements possibles.