L’unité de soins intensifs (USI) ou unité de thérapie intensive traite tous les patients souffrant d’affections aiguës mettant leur vie en danger. Des patients sont également admis dans l’unité de soins intensifs après des opérations chirurgicales majeures.

L'équipe

Besoins en soins intensifs

Les besoins en soins intensifs augmentent dans le monde entier. Parmi les causes de cette augmentation, il y a le vieillissement de la population, la médecine qui repousse sans cesse les limites et une société qui pose des exigences toujours plus élevées en matière de soins.

Dans l’unité de thérapie intensive, les patients sont traités dans des conditions techniques et spatiales optimales. Le Centre hospitalier Jan Yperman compte 14 boxes isolés, équipés à l’identique d’un appareillage de haute technologie.

Quels sont les patiens admis aux soins intensifs?

L’admission d’un patient dans l’unité de soins intensifs (USI) est généralement la conséquence d’une intervention chirurgicale majeure, d’une maladie grave ou peut être indiquée à la suite d’un traumatisme lorsqu’une surveillance continue est nécessaire.

Les patients arrivent aux soins intensifs parce qu’un ou plusieurs de leurs systèmes organiques sont défaillants ou menacent de l’être. Il peut s’agir de la circulation sanguine (état de choc), du système respiratoire (asthme, pneumonie), du cœur (crise cardiaque, arrêt cardiaque), du système digestif (hémorragie gastrique, occlusion intestinale), du système nerveux (traumatisme cérébral, épilepsie, coma)...

Une admission arrive parfois de manière très inattendue, avec des incertitudes quant à l’avenir. Le service a pour but d’aider les patients à traverser une phase critique, parfois potentiellement mortelle, afin qu’ils puissent se rétablir de la maladie ou de l’opération sous-jacente.

Les médecins traitants du service sont des anesthésistes-intensivistes. En outre, toute une équipe d’infirmiers et infirmières spécialement formés se charge de la surveillance continue des patients. Les médecins intensivistes travaillent en étroite collaboration multidisciplinaire avec toutes les autres disciplines.

Équipements et possibilités techniques

Les patients qui se trouvent dans l’unité de soins intensifs font l’objet d’une surveillance continue. Le rythme cardiaque, la tension artérielle, le niveau d’oxygène et la température sont mesurés en permanence. À l’aide du moniteur et d’autres équipements tels que des appareils de ventilation (qui prennent en charge la respiration du patient), des appareils de dialyse (qui prennent en charge la fonction rénale du patient), etc., nous pouvons surveiller de près l’état du patient et intervenir avec précision en cas de problèmes inattendus.

Au Centre hospitalier Jan Yperman, chaque patient est soigné dans un box séparé avec un lit spécial « soins intensifs ». En outre, chaque patient dispose d’un matelas alternatif (matelas anti-escarres) pour éviter les points de pression. Les paramètres vitaux (pouls, tension artérielle, respiration, etc.) sont surveillés sur un moniteur.

Les médicaments et les perfusions sont commandés de manière électronique. Toutes les données sont ensuite collectées via un ordinateur séparé. Cela permet d’obtenir une meilleure vue d’ensemble de l’état du patient et de lui proposer des « soins sur mesure ».

La fréquence cardiaque des patients qui se trouvent dans un service d’hospitalisation peut être suivie sur un moniteur (télémétrie) aux soins intensifs. Certains patients dont le rythme cardiaque est trop lent se voient implanter un pacemaker temporaire, voire définitif.

Assistance respiratoire

L’assistance respiratoire ou respiration artificielle signifie que la respiration du patient est entièrement prise en charge ou assistée par un appareil de ventilation.

L’appareil est relié au tube endotrachéal (tube de ventilation) ou au tube de trachéostomie (tube dans le cou) du patient au moyen de tuyaux de ventilation.

L’assistance respiratoire est nécessaire lorsque le patient n’est plus capable de respirer tout seul à cause d’un apport insuffisant en oxygène, lorsqu’il est maintenu endormi ou lorsqu’il est en état de choc.

Il peut parfois arriver que le patient soit placé sous assistance respiratoire non invasive temporaire (sans tube de ventilation). Pour ce faire, on utilise un masque facial relié à l’appareil de ventilation, qui assure l’apport en oxygène et élimine le dioxyde de carbone. En fonction de son état, le patient peut manger, boire et parler. Lorsque l’échange gazeux s’améliore, cette forme d’assistance respiratoire s’arrête.

Cependant, il peut arriver que le patient ne respire pas ou presque plus (à cause de l’épuisement, du coma...). Le patient est alors placé sous assistance respiratoire et maintenu endormi (coma artificiel). Des techniques de ventilation plus innovantes permettent de ne pas endommager davantage les poumons : à cette fin, on utilise notamment l’assistance respiratoire en position couchée sur le ventre.

Dialyse

Les patients souffrant de problèmes rénaux peuvent se rendre aux soins intensifs pour une dialyse rénale classique (rein artificiel) ou une CVVH (hémofiltration veino-veineuse continue), où la fonction rénale est assistée ou prise en charge 24 heures sur 24 au moyen d’un appareillage de haute technologie.

Refroidissement

Le matelas réfrigérant est utilisé aux soins intensifs pour les patients après une réanimation ou les patients ayant subi un grave traumatisme crânien après une chute, un accident de voiture ou de vélo. Le matelas réfrigérant est un matelas blanc dans lequel circule un fluide glacé qui fait baisser la température des patients.

Il a pour but d’améliorer les chances de survie du patient.

Drain ventriculaire

Un drain ventriculaire (drain intracrânien) est un petit tube étroit en plastique qui se situe dans le liquide céphalorachidien au niveau du ventricule cérébral. Le drain est relié à un moniteur et à un récipient. Le drain ventriculaire sert à observer la pression dans le crâne et à assurer le drainage de l’excédent de liquide céphalorachidien. Pour les patients en soins intensifs qui ont subi un traumatisme crânien, une hémorragie cérébrale, une intervention chirurgicale au cerveau ou qui souffrent d’autres affections pouvant provoquer un gonflement du cerveau, il faut, dans la plupart des cas, procéder à une mesure de la pression intracrânienne. Si cette pression devient trop élevée, elle peut entraver la circulation sanguine vers le cerveau et provoquer des lésions cérébrales.

Le séjour

Un séjour de longue durée dans l’unité de thérapie intensive peut, dans certains cas, entraîner des changements de comportement tels que de l’agitation, de la confusion, de l’anxiété et de l’agressivité au cours de l’hospitalisation.

Voir un membre de sa famille attaché sur un lit peut être éprouvant. Nous avons une politique de « contention minimale » dans nos unités et ne recourons à la contention qu’en dernier recours, lorsque le patient peut se mettre en danger.

Transmission des informations

Nous proposons comme service de désigner une personne de contact au sein de la famille ou du cercle d’amis. Son numéro de téléphone est inscrit dans le dossier par l’infirmier ou l’infirmière en chef.

Cette personne de contact pourra demander des informations par téléphone 24 heures sur 24. C’est elle aussi qui transmettra les informations obtenues aux autres membres de la famille ou aux proches. Il en est convenu ainsi afin d’éviter tout malentendu lors de la communication d’informations.

Cette personne de contact sert également d’interlocuteur pour le personnel infirmier ou les médecins (par exemple, lorsque l’état de santé se dégrade, en cas de sortie de l’hôpital).

Lors de chaque visite, l’infirmier ou infirmière en chef s’entretiendra avec la famille. Si la famille souhaite obtenir des explications d’un médecin, c’est également possible.

Mesures d’hygiène

Les soins d’hygiène sont toujours pratiqués avec une surblouse jaune et des gants afin d’éviter la propagation de germes pathogènes (champignons, virus ou bactéries responsables de maladies) d’un patient à l’autre.

Dans la plupart des cas, le germe pathogène ne présente pas de risque pour les visiteurs et un contact social normal avec le patient est donc autorisé. Dans des cas exceptionnels, le visiteur doit prendre des mesures de précaution, mais pour la plupart des germes pathogènes, il suffit de se désinfecter les mains en entrant et en sortant de la chambre.

Il peut aussi arriver que des patients soient isolés à cause d’infections au cours de leur séjour en unité de soins intensifs. Cela signifie que le personnel de l’hôpital et (dans des cas exceptionnels) les visiteurs ne peuvent entrer dans la chambre individuelle qu’après avoir pris des mesures de précaution très strictes.

Si le patient fait l’objet d’un tel isolement, il est important que les visiteurs qui prévoient de rendre visite à un autre patient à l’hôpital reportent cette visite ou rendent d’abord visite au patient qui se trouve en soins intensifs. Il est vivement recommandé aux visiteurs qui se sentent malades de ne pas venir pendant un certain temps afin de protéger le patient.

Pour des raisons d’hygiène stricte dans le service, il est interdit d’apporter des fleurs ou d’autres cadeaux.

Dernière modification le 19 juin 2023

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